EXTRAITS DU LIVRE

Page 15

DE REIMS A VAUCOULEURS, EN PASSANT PAR VERDUN

Depuis cette date, et tout au long de ces six premiers mois d’opérations, Raoul participe, avec ses camarades, tout d’abord, à la bataille de l’Aisne, dès le 16 avril. Il y reste pendant trois semaines, pendant lesquelles son unité subit des pertes sévères, dans chacun de ses trois groupes, et particulièrement dans des attaques locales.

 Ensuite, il rejoint le département de la Meuse, où vient d’arriver son échelon. Il fait étape à Le Neufour, à proximité des Islettes, puis le lendemain à Montzéville, puis Béthelainville, avant de gagner Verdun-sur-Meuse, aujourd’hui Verdun, avec la 165e division d’infanterie, à laquelle il est rattaché, à compter du 8 juillet. Depuis ce jour, il œuvre, notamment, dans le bois de l’Esnes, et dans celui du Chauffour, au nord de Douaumont, et ce dès le lendemain de son arrivée. Ce dernier, est un endroit terrible et il est particulièrement redouté des soldats. D’ailleurs, il est, communément, appelé, par eux, le pays de la soif et celui de la mort.

Pages 176 – 177

LA BATAILLE DE L’EMPEREUR OU L’OPERATION MICHAEL

…/…

De retour à la voiture, Raoul lui explique la situation. Ils remontent dans le véhicule et s’en retournent à Rouen, directement à la gare Saint-Sever. Parvenus à destination, ils prennent rapidement congé et montent dans le premier train, pour Paris, qui vient d’être formé. Dans la soirée, ils parviennent à la gare Saint-Lazare et changent rapidement de gare pour rejoindre celle de l’Est. Là, ils patientent et attendent la formation du prochain train pour Nancy. Dans la nuit, ils repartent enfin et descendent à Toul, au petit matin, très fatigués. Ils se dirigent aussitôt vers les guichets, qui viennent d’ouvrir, et se renseignent, fort des informations qu’ils ont pu glaner, avant leur départ. L’agent semble connaître l’endroit et leur explique comment s’y rendre.

            Raoul et ses acolytes quittent la gare et se dirigent vers Dommartin-lès-Toul, puis vers Chaudeney-sur-Moselle et enfin Pierre-la-Treiche. Parvenus à destination, au terme d’une marche, de près de deux heures, Raoul se renseigne auprès de la première personne qu’il rencontre. Par chance, celle-ci connaît le camp et lui explique comment s’y rendre.

Dix minutes après, Ils y sont rendus et franchissent le poste de garde du camp de Bois-l’Evêque.

Page 270

LE SAILLANT DE SAINT-MIHIEL

…/…

Mardi, 10 septembre 1918 – Le temps est exécrable. Il pleut continuellement, tous les jours, et ce, depuis près d’une semaine. Maintenant, ils sont dans la boue. Malgré tout, ils essayent, tout de même, de commencer à aménager les positions et ils débutent aussi, les approvisionnements en munitions. Raoul, comme ses collègues, est très fatigué. En plus, leurs abris sont très mauvais et, de surcroît, insuffisants. Cependant, les batteries doivent être prêtes à tirer, pour le lendemain, au lever du jour. L’objectif de la 1ère Armée américaine, étant de réduire le saillant de Saint-Mihiel. Le 5e C.A.U.S., qui forme l’aile gauche de l’Armée, devra donc progresser vers le sud-est, et il aura pour objectif de refouler l’ennemi vers les Hauts de Meuse.

Mercredi, 11 septembre 1918 – Dans la soirée, chacun des trois groupes reçoit ses objectifs. Le jour J est fixé, au 12 septembre, et l’heure H de départ de l’attaque, est programmée à 8 heures 30, pour le 1er objectif. Le second, en revanche, ne devra pas intervenir, avant 11 heures 30. La préparation d’artillerie, quant à elle, commencera à partir de 1 heure du matin.

            Tout est prêt, plus de deux cent mille hommes, trois mille pièces d’artillerie, près de quatre cents chars, et plus de mille avions sont alignés.